Aujourd’hui, Kinshasa est le théâtre d’affrontements politiques et ethniques. Les accusations récemment portées par le Secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, sont un indicateur de la tension grandissante dans le pays. M. Kabuya accuse l’opposition de développer un discours de haine tribale et de dresser les 450 ethnies de la nation congolaise contre la tribu luba qu’appartient le Président de la République, Félix Tshisekedi.
Telles accusations proviennent du Niger où le secrétaire général de l’UDPS prend part à la réunion du Comité Afrique de l’International Socialiste, dont il est le vice-président. Il avance que, malgré la bonne volonté affichée par le chef de l’Etat pour le bon fonctionnement des institutions, l’opposition continue de propager un langage malveillant et tribaliste. Il souligne que l’UDPS, durant les 37 ans de sa lutte pour l’établissement de la démocratie et de l’Etat de droit, n’a jamais tenu un tel discours.
Ces déclarations suivent les propos de M. Kabuya en mai dernier, affirmant que le Président Félix Tshisekedi était ciblé par Katumbi pour de simples raisons tribales, et non pour sa gestion du pays.
Ces accusations avaient alors soulevé des réactions fortes de la part de l’opposition. En réaction à une sortie médiatique des députés Daniel Safu et Mike Mukebay, qualifiant les Luba de mal gérants lors d’une émission télévisée, M. Kabuya les accuse de dresser la RDC contre la tribu du président.
Ce contexte de conflit politique et ethnique soulève des inquiétudes sur les tensions que ces accusations pourraient provoquer. Kinshasa, et plus largement la RDC, reste dans l’attente de la résolution de cette situation.