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Devant la presse zambienne, le Président Hakainde Hichilema a démenti l’idée qu’une quelconque main noire était à l’origine de la rareté de maïs en République Démocratique du Congo. Selon lui, le manquement de Kinshasa est en fait lié à son inaction dans le circuit officiel des achats, car « aucun paiement n’a été effectué jusqu’à présent ». Une accusation que les militants de l’opposition congolaise rejettent avec force, accusant l’administration Tshisekedi d’un nouvel échec.
Comme si cette même version n’était pas assez éloquente pour le dirigeant zambien, Hichilema a en outre déclaré que sa version des faits est tout à fait crédible, car « même le dossier des voisins venus directement pour acheter le maïs est illégal et le Congo (Kinshasa) n’a formulé sa demande que récemment ».
Le chef de l’État a également dénoncé ce, qui est considéré comme un autre manquement de l’État congolais : ouvrir la frontière 24 h/24. Alors que les deux ministres avaient déjà conclu un accord pour faciliter le passage, la frontière à l’Ouest ne fonctionne en réalité que durant cinq heures. Selon le leader zambien : « On doit montrer aux voisins que nous perdons tous, lorsque vous fermez sanctonieusement la frontière ».
Pour ces raisons, les deux gouvernements sont finalement parvenus à un accord sur les prix et les voies bancaires de paiement. Accompagnant cette annonce d’un message de cohésion, Hichilema a mis en avant la nécessité de maintenir de « bonnes relations » entre les deux pays. Un impératif vital qui devrait permettre à un millier de familles congolaises d’accéder à une source d’alimentation abondante et durable.