La séance plénière de mardi 16 mai dernier au Parlement congolais a été marquée par la déclaration de recevabilité de la proposition de loi déterminant les principes fondamentaux relatifs à l’exercice du droit de grève en République Démocratique du Congo, une initiative lancée par le député Guy Mafuta Kabongo. Suite à son exposé et aux interventions de ses pairs, député a personnellement livré des commentaires quant à la motivation de son projet, ce dont il a tenu à informer à la presse.
Après avoir souligné que le droit de grève était garanti par la Constitution, le législateur a indiqué avoir constaté plusieurs abus entre l’employeur et le travailleur et donc, souhaité réglementer ce phénomène. « Il était temps que nous prenions des dispositions pour protéger le travailleur qui décide de faire grève, car il mérite d’être entendu et non puni, s’est-il exprimé. Une loi nous permettra de régir les relations professionnelles entre l’employeur et le travailleur en RDC ».
Le député a toutefois formulé une interdiction à l’exercice du droit de grève pour les militaires, policiers, magistrats, le personnel de l’administration pénitentiaire et le personnel soignant étant régi par un service minimum. « La loi nous permettra également de préserver l’outil de travail », a-t-il ainsi déclaré.
Depuis 1960, aucun législateur congolais n’avait daigné tracer un cadre juridique contraignant pour encadrer le droit de grève. C’est pourquoi, le député Guy Mafuta et ses pairs ont décidé de s’y atteler afin d’assurer la bonne conduite d’un tel mouvement. Une fois le travail de la commission PAJ accompli, l’Assemblée elle-même pourra statuer la loi.