Samedi, des responsables ont annoncé que cinq personnes avaient perdu la vie lors d’une attaque menée par des miliciens dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Adelar Nkisi, porte-parole de la province du Kwango, a affirmé à l’AFP que deux soldats, un policier et deux civils avaient été tués lors de cette attaque qui a été menée par des « Mobondo », groupe armé de la communauté Yaka. Des violences communautaires ont éclaté en juin 2022 dans l’ouest de la RDC et se sont propagées dans plusieurs provinces. Selon les estimations de HRW, au moins 300 personnes auraient ainsi trouvé la mort face aux conflits liés à une redevance foncière et à l’accès à la terre.
Jeudi, un soldat et quatre miliciens ont également été tués dans le village de Nguma, situé à environ 75 km du centre de la capitale Kinshasa. Batshongo, lieu de l’attaque de vendredi, se trouve à la frontière entre les provinces du Kwango et de Kinshasa. Malgré l’ampleur de ces conflits, ils n’ont reçu que peu d’attention face aux violences dans l’est du pays où le M23 a conquis des pans de territoires. Le bilan de cette attaque est éminemment tragique et inquiétant pour les esprits, étant donné que ces violences pourraient s’alourdir.