La police de Kinshasa s’affiche ouverte aux méthodes dures du régime. Le général Sylvano Kasongo avait déclaré que tout rassemblement de plus de 20 personnes serait dispersé. Un cadre de Lamuka a également dénoncé cette décision du pouvoir Tshisekedi. Le Premier ministre avait ainsi demandé la fermeture d’un meeting prévu devant la permanence du parti présidentiel à Limete. Augustin Kabuya, secrétaire général de ladite parti, s’était alors exécuté.
D’autres membres de l’opposition n’ont pas hésité à condamner violemment les autorités. Ils quantifient cette interdiction comme une violation de leurs libertés. “Quand il s’agissait du meeting de l’Union sacrée au stade des Martyrs, il n’y avait pas d’insécurité”, a déclaré Franck Diongo, leader radical. Malgré les menaces, l’opposition est prête à inonder les rues de la capitale par milliers.
La Cour pénale internationale peut également intervenir dans cette affaire ; c’est la menace lancée par un militant de Lamuka. Un autre concerné, Jean-Pierre Bemba, s’est retrouvé en prison pour des raisons apparentées.
Le 20 mai arrive à grand pas et la question demeure : le pouvoir Tshisekedi saura-t-il garantir la liberté d’expression et le droit de manifester pour ses opposants ? Reste à savoir comment réagira la population dans ce jeu de bras de fer entre l’opposition et les autorités responsables.