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À moins de 72 heures des inondations qui ont endeuillé les villages de Bushushu et de Nyamukubi, localisés dans la province du Sud-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), de lourdes répercussions sont à déplorer. Des sources sur le terrain affirment que le bilan médiatisé le 5 mai 2023, estimé à 176 morts est à ce jour passé à 400 morts et plus de 4000 personnes sont portées disparues. 200 corps ont été déposés dans des sacs mortuaires et enterrés dans deux fosses communes à Bushushu et Nyamukubi. Cet enterrement a été très critiqué par de nombreux Congolais car ceci témoigne du manque de respect envers les défunts et leurs familles.
Dès le lendemain du drame, le docteur Dénis Mukwege, patron de l’Hôpital de Panzi, s’est rendu sur les lieux de l’inondation. Il a dépêché une équipe de médecins comprenant des chirurgiens et des anesthésistes pour venir en aide aux blessés. Suite à sa visite, le docteur Dénis Mukwege avoue sa profonde indignation quant au résultat des funérailles. Sur son compte Twitter, il a fait des déclarations prouvant son mécontentement, incitant les autorités à donner une sépulture digne à celles-ci et à s’interroger sur l’incurie des institutions.
Le Gouverneur de la province du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje, s’est également rendu sur les lieux en question et s’est engagé à prendre en charge les frais funéraires et les blessés dans l’espoir de procéder à un enterrement digne de ce nom. Quant à Tipson Idumbo, porte-parole du gouvernement provincial, il a déclaré que ce manque de respect des défunts mais aussi des familles a été le résultat d’une urgence précipitée et attestée par les autorités administratives et coutumières de Kalehe.
Même si le deuil national a été établi, une sépulture digne à ces personnes semble être le minimum qui soit dû à la mémoire des disparus.