Le 5 mai 2023, les femmes de la coalition de résistance Lamuka projeteront un sit-in devant l’ambassade de l’Union européenne à Kinshasa pour dénoncer la complicité de la communauté internationale, et l’Occident en particulier, dans l’agression de la République démocratique du Congo (RDC) par le Rwanda.
Ce rassemblement interviendra à la veille de la onzième réunion du Mécanisme régional de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, à Bujumbura, au Burundi, qui vise à intensifier la coordination et l’harmonisation des processus régionaux pour mettre fin à la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Les femmes de Lamuka ont condamné sans ambages « le silence complice, voire coupable » de la communauté internationale et « les propos expansionnistes hallucinants » du président rwandais, Paul Kagame, ainsi que « les tueries infernales du bourbier de l’Est ». Elles ont également mis en avant le « laxisme » de l’exécutif congolais face à ce drame.
« Nous invitons toutes les femmes congolaises vivant à Kinshasa, de toute tendance politique et sociale, à répondre présent à notre action convoquée devant l’ambassade de l’Union européenne le vendredi 5 mai 2023 », ont-elles lancé.
Les femmes de Lamuka soulignent que « de par l’histoire, les exemples de leur contribution et de leur capacité à résoudre des crises dans leurs nations sont légion ». Elles encouragent donc leurs semblables à participer en masse à la manifestation pour demander à la communauté internationale de s’impliquer davantage dans la résolution de la crise en cours.
Les femmes s’accordent également pour soutenir les « idées salvatrices » d’Adolphe Muzito, initiateur du mouvement « Nouvel Elan », qui préconise notamment la titrisation des terres au profit des communautés locales, le tracé d’un mur de séparation entre la RDC et ses pays voisins agresseurs, le Rwanda et l’Ouganda.
Les femmes de Lamuka espèrent ainsi, par leur sit-in de Vendredi 5 mai, contribuer à l’arrêt immédiat de cette crise sécuritaire qui traîne depuis trop longtemps à l’Est du pays.