Ce lundi 10 avril, Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni dans le Nord-Kivu, a observé une journée ville morte à la suite du mot d’ordre lancé par la société civile. Ce recueillement a été marqué par l’enterrement de plusieurs des 24 civils tués par des présumés rebelles des ADF dans le village de Misenge le week-end dernier. La nouvelle tuerie survient à peine quelques jours après la quatrième phase des opérations conjointes FARDC-UPDF, saluées par la haute direction des armées congolaise et ougandaise.
Les habitants d’Oïcha ont souhaité exprimer leur douleur et leur profond désarroi face à la tragédie, qui n’est pas la première de ces derniers mois dans la région et qui ravive les tensions entre la population et les groupes armés en lutte perpétuelle sur le territoire.
Le gouvernement congolais et la communauté internationale, en particulier tous les garantes des accords de paix signés par le président et l’opposition politique, ont été appelés à réagir conjointement à la tragédie et à redoubler d’efforts pour assurer la sécurité et un climat de paix au Nord-Kivu.