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En République Démocratique du Congo, samedi 8 avril, l’opposant Martin Fayulu a transigé le commandement de Lamuka à Mathieu Kalele, nouvel adhérent de la coalition politique. Cette réorientation intervient après le départ de Freddy Matungulu, Moise Katumbi, Jean-Pierre Bemba et la radiation controversée d’Adolphe Muzito dont le parti se considère encore comme membre de Lamuka.
En l’absence du professeur d’université et ancien coordonnateur adjoint de la dynamique de l’opposition pour des raisons de santé, son admission au présidium de Lamuka a été marquée par une « cooptation » a signifié Martin Fayulu à RFI. Pendant les prochains six mois, Mathieu Kalele dirigera le parti. Finalement, les règles du « commandement » reviendront à Martin Fayulu à deux mois des présidentielles.
Conséquemment, et contrairement à ses premiers chapitres, Lamuka s’ouvre aujourd’hui à d’autres partis politiques et personnalités, notamment Seth Kikuni et Simon Mboso, proches de Martin Fayulu. Toutefois Lamuka n’est pas une plateforme électorale selon ses dirigeants et elle exige des élections « crédibles » et « dans les délais ».
De son côté, l’alliance avec Adolphe Muzito, uncofondateur de Lamuka, s’est rompue à la suite des accusations de « fraude » et de « rébellion » proférées par ce dernier à l’encontre de Martin Fayulu. En conséquence, l’ancien Premier ministre prévoit une cérémonie pour « le constat de l’auto-exclusion » et le souhait du camp Muzito est que Félix Tshisekedi quitte ses fonctions le 23 janvier 2024 en cas de report des présidentielles.