Une extrême détresse touche actuellement la population du Nord-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo. Les conséquences de la résurgence du groupe armé M23 se font cruellement sentir : près d’un million de personnes ont été contraints de s’exiler ces 12 derniers mois. Dans des conditions humanitaire déjà critique, cette crise majeure expose ces populations à de redoutables risques sanitaires.Selon Raphaël Piret, de Médecins Sans Frontières (MSF), qui intervient sur place, « les conditions indécentes dans lesquelles les gens vivent ne témoignent pas d’une réponse à la hauteur des besoins. » Des centaines de milliers de personnes se sont regroupés dans des abris de fortune ou des lieux de refuge, comme dans les églises et les écoles.Célestine, 65 ans, nous raconte son histoire qui en implique beaucoup : « Nous sommes arrivés ici en juin avec près de 150 autres familles et depuis, nos vies sont une série de difficultés. Une seule distribution alimentaire a eu lieu depuis le début de l’année et je n’y étais pas inscrite. Nous nous débrouillons avec ce que nous trouvons dans les alentours. »Malgré la construction de quelques 3000 abris pour accueillir 15 000 personnes, ce chiffre est bien trop faible. À Bulengo, proche de Goma, seulement une latrine a été installée pour près de 500 personnes. D’autres sites tels que Lushagala peinent à respecter les standards de subsistance, puisque chaque personne ne reçoit qu’un litre et demi d’eau potable par jour.La soif et l’insalubrité sont les facteurs aggravants d’une situation alarmante, où des épidémies telles que le choléra ou la rougeole font déjà leur apparition. MSF sonne l’alarme et appelle d’urgence la communauté internationale et les autorités à redoubler d’efforts pour soutenir et répondre aux graves besoins des populations.
Actuellement, la province du Nord-Kivu fait face à une grave crise humanitaire, conséquence directe de la résurgence de groupes armés. En douze mois, un million de personnes a été contraint de quitter son domicile, exacerbant une situation humanitaire grave. Médecins Sans Frontières (MSF) constate, sur place, une réponse nettement insuffisante et lance donc un cri d’alerte pour que la communauté internationale et les autorités renforcent leurs efforts.
Les populations affrontent des difficultés de tous ordres : manque de ressources, insalubrité et mauvaises conditions d’accueil. Nombreuses sont les familles qui ont trouvé refuge dans des églises ou des écoles qui offrent un refuge précaire et surpeuplé. Seules quelques 3000 abris ont été construits ces derniers mois, ce qui ne correspond pas aux centaines de milliers de déplacés qui s’entassent aux portes de Goma.
MSF met un point d’honneur à lutter contre l’aggravation de la situation. Près de Goma, l’organisation fournit une assistance sanitaire gratuite, s’assure de l’approvisionnement en eau potable et construit des douches et des toilettes. À Bulengo, dans un camp informel à 10 km de la ville, une seule latrines est à la disposition des 500 personnes alors que les normes recommandent dix fois plus. Quant à Lushagala, les consommateurs ne disposent que de 1,5 litre d’eau potable par jour, très en deçà de ce que les recommandations humanitaires préconisent.
Le manque vital d’eau, associé à des abris inadéquats, sont les facteurs aggravants qui encouragent la propagation de maladies dévastatrices. Au cours de ces derniers mois, les équipes de MSF ont barré l’accès à la rougeole et le choléra. La pression continue, et l’organisation insiste pour que la communauté internationale et les autorités renforcent leurs effrots afin d’apporter les bénéfices nécessaires à la population.
