D’après le projet de calendrier réaménagé des travaux de la session ordinaire de mars 2023, il ressort que le nombre d’arriérés législatifs en République Démocratique du Congo (RDC) a triplé depuis 2020. Si en septembre 2020, ils étaient à 16, ils sont aujourd’hui à 57, à l’approche de la fin de la législature. Une situation inquiétante selon Talatala, le baromètre parlementaire d’Ebuteli, qui a mis en exergue le risque de voir ces matières importantes tomber caduques d’ici la fin de cette législature.
Parmi ces arrimés retenus figurent notamment des propositions de loi abolissant la peine de mort, instaureant le droit de grève, et relative à l’organisation et au fonctionnement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), actuellement engagées dans des combats contre le Rwanda. Des propositions de loi également relative à l’accès à l’information, à l’agriculture, au statut des anciens présidents de la République Démocratique du Congo élus, et à la protection et la promotion des droits des personnes de troisième âge.
L’urgence s’impose donc pour le parlement, qui se doit de mettre à profit ses prochaines sessions pour traiter ces arriérés législatifs. Une nécessité s’impose autant pour les citoyens que pour le pays, dont le développement ne peut pas se construire sur de fragiles fondations. Les députés doivent donc prendre leurs responsabilités et œuvrer sans relâche pour garantir des avancées durables et fructueuses au peuple Congolais.