Depuis le 17 mars dernier, le poste frontalier de Kamako, situé à 150 kilomètres de la ville de Tshikapa, au Kasaï, a vu le déplacement de 3000 personnes originaires de la République Démocratique du Congo. Ces gens sont expulsés d’Angola.
Selon le coordonnateur de la société civile de Kamako, Abbé Trudon Keshilemba, ces citoyens congolais débarquent dans des conditions complètement inhumaines et sont privés de tous leurs biens.
« Nous déplorons la manière dont ces personnes sont expulsées à pieds nus, sans vêtements et sans bagages. Jusqu’à maintenant, aucune intervention du Gouvernement n’a été annoncée et seule une organisation non-gouvernementale est sur place » a souligné M. Abbé Trudon Keshilemba.
La présence de Sources De Médecins Sans Frontières à Kamako n’est pas suffisante, selon cet activiste des droits humains, pour faire face à la situation de manque.
Le coordonnateur invite donc le Gouvernement central et provincial congolais à prendre des mesures urgentes et à améliorer les conditions sociales des nationaux pour contrer l’immigration clandestine.
Le Ministre provincial des Affaires intérieures du Kasaï, actuellement en Angola, devrait aborder la question des citoyens congolais vivant en Angola et leurs difficultés sur son territoire lors de sa rencontre avec les autorités de la province Angolaise de Lunda Norte.