Ce lundi 27 mars, les affrontements entre les rebelles du M23 et les forces d’autodéfense congolaises ont repris à Bweru dans le territoire de Masisi en province du Nord-Kivu. Selon les sources locales, les combats ont duré presque toute la journée et ont eu lieu sur l’axe Kivuye. A la fin de ces exactions, les supplétifs de l’armée rwandaise ont systématiquement pillé le centre de Bweru.
Cette opposition intervient alors que le mouvement rebelle a annoncé leur retrait des localités congolaises. Malgré les promesses de sortie, il semblerait que l’armée rwandaise, prise au piège de l’once de l’ultimatum de l’EAC – expire ce mardi 28 mars -, choisisse la stratégie du déni et tenterait d’asseoir ses positions le plus longtemps possible sur les territoires congolais.
Face à ce triste constat, il est essentiel que les autorités congolaises de la RDC mettent en place des mesures sécuritaires et judiciaires qui permettraient de prévenir tout autre accrochage armé provoqué par la milice rebelle. Il n’est plus envisageable que la paix dans la région reste l’otage d’une guerre éternelle, et cela toutes les fractions du M23 fussent-elles présentes ou non en RDC. Enfin, à la clairvoyance des autorités congolaises se trouve jointe l’obligation pour la communauté internationale de lever les moyens nécessaires pour le retour de la sécurité, sans omettre l’obligation de responsabiliser les auteurs des attentats referés à la ruée vers une paix durable et solide.