La procureure de la Haute cour militaire a annoncé, ce 21 mars, lors d’une audience tenue à Kinshasa, la présentation des objets saisis dans le Nord-Kivu et à Kinshasa et qui appartiennent au député national Édouard Mwangachuchu. Soupçonné de soutenir les rebelles du M23, celui-ci est unconnu des chefs d’accusation tels que la participation à un mouvement insurrectionnel, l’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, la détention illégale de munitions et armes de guerre.
Cette présentation de ces objets et l’instruction qui suivra en audiences ultérieures s’inscrivent dans le cadre de l’enquête diligentée par la Cour pour éclaircir les faits reprochés à Édouard Mwangachuchu. Cette enquête n’est pas sans rappeler le contexte de guerre et de tension qui règne toujours dans l’Est de la République Démocratique du Congo et impliquent le soutien apporté par le Rwanda à un groupe armé rebelle : le M23.
L’accusé ayant rejeté tous les moyens de formes qu’il a soulevés dans son mémoire unique, la Cour a désigné à cet effet un auditeur général pour examiner lesdits objets.
Plusieurs questions et suspicions sont soulevées à l’issue de cette présentation, notamment celle de la santé en raison des problèmes respiratoires du député signalés par ses avocats et la disparition de son appareil respiratoire lors de la perquisition ayant eu lieu à son domicile à Kinshasa.
Une adrénaline supplémentaire devrait être apportée par le procès par le procès pour complicité entrainant une implication d’influentes personnes ayant des relations avec diverses institutions de l’État congolais. Dans ce sens, la ministre des Mines, Antoinette Nsamba Kalambayi, a suspendu les exportations et toutes les activités minières de la Société minière de Bisunzu, propriété du député Mwangachuchu.
Nul doute que cette affaire soulèvera des interrogations quant à la poursuite de ces procédures et à la vérité recherchée. Plus les audiences progressent, plus le nombre des personnes impliquées augmente, et nous n’en sommes qu’à l’amorce du procès.