Cette nuit du 19 mars a été marquée par un tragique événement dans le village de Nguli, situé à la limite avec le territoire de Beni (Nord-Kivu). Les hommes armés appartenant aux Forces démocratiques alliées (ADF) sont arrivés vers 21 heures et ont commencé à tuer des civils. Neuf personnes, dont deux enfants âgés de 14 et 15 ans, ont été tuées ou portées disparues, et une personne a été gravement blessée durant l’attaque.
Le chef du village, Kambale Kamboso, alerte les Forces armées congolaises sur une menace des ADF sur son village et supplie pour le déploiement des militaires, afin que la population puisse vivre en sécurité. Sa requête révèle l’impuissance et l’inquiétude de la population face aux exactions de rebels.
Cette attaque de la nuit du 19 mars est un aperçu de la situation sécuritaire qui règne dans la région des Grands Lacs, plus particulièrement dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Les rebelles de l’ADF ont souvent été pointés du doigt pour leur rôle dans cette crise, et des attaques désastreuses comme celle-ci continuent de se multiplier.
Les habitants des villes environnantes, comme Kyavinyonge, vivent dans la peur et l’incertitude, et ne peuvent échapper aux exactions violentes des rebelles. Pour y mettre fin, il est de la responsabilité des autorités congolaises de s’attaquer aux causes profondes de ces affres et de déployer des militaires pour protéger la population locale. Il est temps que la République Démocratique du Congo mette fin à ce cauchemar.